11 Mai 2009
Avant même d’embarquer à destination des îles Gili, leur nom fait déjà rêver le voyageur en quête de farniente. Gili Trawagan, Gili Air et Gili Meno sont d’ailleurs de plus en plus courtisées par les touristes, essentiellement pour leurs plages, leurs eaux turquoises et leurs spots de plongée. Il faut dire que les chances d’y croiser des tortues sont importantes et que, même en se limitant au snorkeling (masque/tuba/palmes), les vacanciers peuvent découvrir à quelques mètres des plages de véritables aquariums naturels au milieu des coraux.
Plusieurs centres de plongée proposent aussi des baptêmes ou des sorties pour profiter davantage des fonds marins, avec des instructeurs français pour ceux que la barrière de la langue angoisserait. Outre la star locale qu’est la tortue, il est possible de voir, sur les nombreux spots environnants - tels que Shark Point ou Manta Point -, des seiches, des murènes, des raies, des requins de récifs, des hippocampes… Sur la terre ferme, les varans prennent le relais en terme de rencontres insolites.
Mais comme toute destination enchanteresse, les Gili ont également leurs faiblesses. En empruntant les petits chemins terreux de l’intérieur des îles, les vacanciers peu coutumiers des voyages en Asie seront surpris par l’abondance de déchets jonchant le sol. D’autres s’agaceront aussi de l’insistance des professionnels du tourisme sur place et des tarifs pratiqués, qui restent cependant encore très raisonnables par rapport à ceux que nous connaissons en Europe, même en juillet-août.
Trois îlots, trois ambiances
En haute saison touristique, les bateaux pour les îles Gili sont vite pris d’assaut. Mais que ceux qui se refusent aux bains de foule se rassurent: si Gili Trawagan, réputée pour être la plus festive des Gili, est très fréquentée, Gili Air, et encore plus Gili Meno, le sont nettement moins. A Gili Air, il suffit en effet de s’éloigner un peu de la rue principale pour profiter d’une quiétude reposante sur des plages désertes. Les locaux y vivent au rythme du reggae, sur les airs indémodables de Bob Marley, en gratouillant ici ou là une
guitare sur des terrasses de bars aux couleurs de la Jamaïque. Gili Meno, plus petite, est aussi la plus tranquille et permet de satisfaire les envies de "robinsonnades" tout en étant aménagée pour accueillir confortablement les touristes.
Du vélo au cimodo
Quelques jours aux Gili, c’est aussi l’occasion de profiter de la douceur de vie ambiante à l’ombre des cocotiers, après la découverte des rizières et temples balinais ou l’ascension du mont Rinjani culminant à plus de 3000 mètres, à Lombok. Des tables sont directement installées sur les plages pour siroter, selon la saison, jus de pastèque, avocat, goyave ou banane, et déguster du poisson les pieds dans l’eau, ou presque. Même les déplacements participent au dépaysement puisqu’aucun véhicule motorisé ne circule sur les îles. Restent le vélo, le cimodo - carriole faisant office de taxi local - et les embarcations traditionnelles à balanciers pour passer d’un îlot à l’autre.
Pour éviter les mauvaises surprises, surtout en haute saison, il est préférable de se renseigner auprès des compagnies assurant les liaisons pour les Gili à partir de Bali et de Lombok quelques jours en amont du départ, notamment pour les speed boats plus prisés que le ferry.
Pour les logements par contre, il est toujours possible de trouver une chambre ou une hutte libre à votre arrivée, à condition de ne pas concentrer exclusivement ses recherches dans le centre animé et dans les hôtels haut de gamme. Mais les prix sont moins négociables qu’à Bali ou à Lombok, la demande étant plus importante qu’ailleurs.