22 Septembre 2009
Le 25 octobre 732, le chef des Francs, Charles Martel, arrête une armée arabe au nord de Poitiers. Les vaincus se retirent. C'en est fini des incursions musulmanes au nord des Pyrénées.
Moins d'un siècle après la mort de Mahomet, ses guerriers avaient atteint l Espagne et le Languedoc actuel.
Les musulmans sont arrêtés dans leur progression vers le nord par le duc d'Aquitaine, Eudes, à Toulouse, en 721. Eudes ne s'en tient pas là. Fort de sa victoire, il veut prévenir le retour des musulmans d'Espagne au nord des Pyrénées et pour cela, s'allie au gouverneur berbère de la Septimanie.
Le dénommé Munuza, bien que de religion musulmane, est en révolte contre ses coreligionnaires d'Espagne. Eudes lui donne sa fille en mariage. Mais Munuza est tué en affrontant le gouverneur d'Espagne Abd el-Rahmann et ce dernier, dans la foulée, lance une expédition punitive contre les Aquitains.
À la tête de ses troupes, composées d'Arabes ainsi que de Berbères fraîchement convertis à l'islam, Abd el-Rahmann projette de remonter jusqu'au riche sanctuaire de Saint-Martin de Tours.
Le duc Eudes appelle à son secours les Francs qui vivent au nord de la Loire. Leur chef accourt. Celui-ci, du nom de Charles Martel. Il exerce les fonctions de maire du palais à la cour du roi mérovingien, un lointain descendant de Clovis.
Devant l'avancée des armées de Charles Martel et Eudes, Abd el-Rahmann arrête sa progression. C'est à Moussais, sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, entre Poitiers et Tours, que se font face les ennemis. Pendant six jours, les cavaliers musulmans et les fantassins chrétiens s'observent et se livrent à quelques escarmouches.
Le 25 octobre 732, qui est aussi le premier jour du mois de Ramadan, les musulmans se décident à engager la bataille. Mais leur cavalerie légère et désordonnée se heurte au rempart humain que forment les guerriers francs, disciplinés et bardés de fer. Abd el-Rahmann meurt au combat et la nuit suivante, découragés, ses hommes plient bagage et se retirent.